Historique
Il dort au bas de
la colline
Modeste et tout petit
Autour de lui se dessinent
Champs, forêts et prairies
« De gueule a sanglier rampant
d’or, accompagné à senestre
en chef d’une molette d’éperon
d’argent. » Cette courte phrase n’est
pas tirée d’un ouvrage ésotérique
ou d’un quelconque parchemin du Moyen Age,
c’est simplement la description des armoiries
de la charmante commune de Ménières.
Dans ses armoiries déjà, le village
avançait ses prétentions de jouer
un rôle à l’extérieur
même de ses frontières, puisque le
sanglier est emprunté à la Maison
d’Avenches et la molette est l’emblème
des sires de la Molière. Son blason nous
rappelle donc que la famille appartint autrefois
à ces deux familles.
Les noms pour la désigner ne manquent pas
: Mignières, Minuères, Meynère,
Mesnières et Minières. On apprend
aussi en consultant les ouvrages historiques la
concernant qu’en 1832 Ménières
était paroisse de la préfecture
de Surpierre et du décanat d’Avenches.
La paroisse possédait 248 poses de prés
plus ou moins marécageux, 508 champs, 193
forêts, 179 habitants et 50 habitants pour
Fr. 26'350.- dans le village, on trouvait une
église, dédiée à Saint
Denis, une cure, une auberge, un moulin, un détail
de sel, un bureau de péage pour les boissons,
41 habitations et 6 bâtiments divers.
En remontant un peu dans le temps,
on découvre que cette petite seigneurie
appartenait à la maison de la Molière
et partiellement aux dominicaines d’Estavayer-le-Lac
en 1323. En 1541, Jean le Loys, co-seigneur de
Marnand, y possédait les droits féodaux.
Le droit du seigneur de Cugy sur le patronage
de l’église est reconnu en 1561.
L’année 1618, le 31 décembre
devait rester gravé dans les mémoires
de tous les habitants de la commune puisque à
cette date, le gouvernement acheta la co-seigneurie
de Ménières à l’avoyer
Lanthen-Heid, pour le prix de 6'000 écus.
Il y avait autrefois à
Ménières une léproserie qu’on
appelait hôpital. Les érudits ne
manquent pas de dire que « min » signifie
eau, ruisseau et « er » terre, terrain
bas et humide. Il est amusant de constater que
lors de la Visite en 1453, on relève de
l’humidité dans l’église
et celle de 1663 déplore qu’elle
n’ait ni plancher, ni pavé, si bien
que les pieds des fidèles baignent dans
l’eau.
Mais, il y a une chose plus intéressante,
c’est ce qu’on appelait au début
du XIXème siècle la « Mort
de Ménières ». A l’approche
des Suédois, en 1639, les habitants de
la Franche-Comté se sauvèrent en
Suisse et y apportèrent une fièvre
maligne. Une fièvre qui du mois de janvier
à celui d’août emporta bien
du monde à Ménières, où
ces étrangers venaient de plusieurs lieues
pour assister à la messe. La peste qui
survint fit également de grands ravages
; en trois jours, huit maisons, pendant l’espace
d’une semaine quinze, et enfin toutes celles
de la paroisse – à l’exception
de la cure et de quatre autres – furent
infectées. De sorte que le curé
eut à administrer, un jour, quinze pestiférés
dans la matinée, tant indigènes
qu’étrangers. Ces derniers étaient
en si grand nombre dans le voisinage que durant
la quinzaine de Pâques, il se présenta
3 à 400 personnes pour se confesser, et
qu’il y eut des jours où environ
1'000 personnes auraient voulu s’approcher
des sacrements.
En 1717 un arrangement eut lieu
entre l’Etat de Berne et le curé
de Ménières au sujet de la dîme
de ce dernier lieu et de celle de Fétigny.
D’après un pacte de l’an 1560,
il était défendu à la commune
d’aliéner des prés à
clos à des étrangers, cet acte fut
confirmé en 1739. D’après
un décret du 23 janvier 1818 : «
Aucun individu étranger au canton, qu’il
y soit domicilié ou non, ne peut y acheter
ou acquérir d’une autre manière
une propriété foncière, à
quelques exceptions près, à moins
d’en avoir obtenu à l’avance
la permission du Conseil d’Etat. »
REALISATIONS IMPORTANTES
Au cours du siècle dernier,
la commune a suivi la voie du progrès,
spécialement depuis 1940. Ainsi de nombreux
travaux de construction ou de rénovation
sont exécutés, car la commune de
Ménières veut aller de l’avant.
Parmi les principales réalisations,
relevons qu’une partie du territoire a été
drainée dans les années 40. La construction
d’un réservoir d’eau potable
permet d’assurer un débit constant
d’eau. En 1963, la construction d’un
bâtiment scolaire comprenant deux classes,
deux appartements, une salle pour les sociétés.
On note encore de nombreux travaux d’entretien
qui sont exécutés régulièrement,
notamment réfection des berges du ruisseau
du Moulin, restauration du café en 91 et
92, bétonnage des chemins principaux qui
sillonnent la campagne facilitant les travaux
agricoles et faisant la joie des randonneurs et
cyclistes. Réfection d’une ancienne
ferme au centre du village qui abrite le bureau
postal et communal, le local des pompiers et trois
appartements. Et en 1995, un nouveau fleuron s’ajoute
à toutes ces réalisations. On inaugure
la salle polyvalente. La commune de Ménières
fait partie de l’AEGE (association pour
l’épuration Granges et environs)
qui regroupent quatre communes vaudoises : Granges,
Marnand, Villarzel et Sassel, et deux communes
fribourgeoises soit Cheiry et Ménières.
Autres informations sur Ménières
Site
de Pierre Perroud concernant le village de Ménières |